575. C’est le nombre de proches de victimes du terrible accident routier de Puisseguin, survenu le 23 octobre dernier, qui se verront proposer une indemnisation, pour un montant global de 11 millions d’euros. Pour la première fois, une convention intègre le préjudice d’angoisse de mort imminente, une notion introduite par la Cour de Cassation dans plusieurs de ces arrêts récents.
Huit mois après le drame, la secrétaire d’État aux victimes, Juliette Méadel, était aujourd’hui présente dans la commune de Puisseguin pour signer l’accord intervenu entre les avocats des familles de victimes et les compagnies d’assurances. Un accord qui n’éteint bien sûr ni l’enquête judiciaire en cours, ni les procédures qui pourraient être engagées, le moment venu, en réparation du préjudice moral subi par les familles.
La rencontre avec les familles de victimes a été l’occasion pour le procureur de la République du tribunal de grande instance de Libourne, de préciser l’avancement de l’enquête. Les expertises judiciaires commandées par le magistrat instructeur seront remises au mois d’août, tandis que le bureau d’enquête sur les accidents de transport terrestre devrait tirer ses premières conclusions dans le courant du mois de septembre.
Comme a pu le souligner le président du collectif des victimes de l’accident, Michel Vigier, « les familles attendent la vérité« . Selon le procureur de la République, les causes pourraient être multiples et l’enquête encore longue de plusieurs mois. Un délai nécessaire pour faire éclater la vérité mais insupportable, on peut le comprendre, pour des familles dont la douleur, huit mois après le drame, demeure intacte.