Accident de Puisseguin : il est plus que temps d’agir !

Un an et demi après l’accident routier de Puisseguin qui avait fait 43 victimes le 23 octobre 2015, le bureau enquête accident (BEA-TT)  a enfin rendu ses conclusions.

 

Présentées aux familles de victimes à la fin du mois dernier, elles ont été rendues publiques, ce matin, par le quotidien Le Parisien.

Si le temps des enquêtes est forcément long, il a fallu plus de 18 mois au BEA-TT pour formuler des conclusions qui paraissent de bon sens, à l’image du contrôle technique obligatoire pour tous les véhicules sur lesquels un réservoir a été ajouté ou encore de la création d’issues de secours à l’arrière des autocars. Mais on ne peut qu’être abasourdi par les conclusions du rapport du BEA-TT qui révèlent, en creux, un niveau de protection et de sécurité des autocars très insuffisant, en particulier sur la combustibilité des matériaux et la toxicité des gaz dégagés en cas d’incendies.

Dès à présent, je demande au Préfet de la Gironde et au Conseil départemental de la Gironde de réexaminer les vitesses autorisées sur les axes routiers qui relèvent de leur responsabilité. Dans son rapport, le BEA-TT suggère, en effet, d’abaisser de 90 à 50 km/h la vitesse autorisée sur la portion de route départementale où l’accident de Puisseguin s’est produit.

Je demande également le rappel de tous les camions ayant fait l’objet d’ajouts de réservoirs, à l’image du véhicule en cause dans l’accident de Puisseguin, pour en vérifier la compatibilité technique avec les normes de sécurité.

Compte tenu des informations qui me sont aujourd’hui communiquées, je demande également au gouvernement d’organiser rapidement une table-ronde avec toutes les parties prenantes, notamment les constructeurs d’autocars, pour concrétiser les recommandations du BEA-TT.

Sans tarder, il est indispensable que le gouvernement, notamment le ministère des transports, en lien avec la délégation interministérielle à l’aide aux victimes, présente sa feuille de route des initiatives réglementaires, nationales et européennes, qui devront être prises dans les prochaines semaines pour renforcer la sécurité des voyageurs qui utilisent ce mode de transport, alors même que les « cars Macron » rencontrent un vif succès depuis leur mise en place.

Nous devons aux victimes de Puisseguin et à leurs familles d’agir vite, ainsi qu’à tous les usagers du transport par autocars, pour élever le niveau de notre sécurité routière dans ce domaine. Il est plus que temps d’agir.

Photo : Fabien Cottereau/Sud Ouest

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