Que faire du conjoint des chefs de l’État ?

Il aura suffi de 200.000 pétitionnaires, activés d’un clic sur Internet, bien souvent sans autre intention que d’envoyer paître tout ce qui ressemble de près ou de loin à un responsable politique, pour mettre fin à une mesure pourtant nécessaire : garantir la transparence publique sur le rôle et les moyens de l’épouse du président de la République.

 

Depuis les premiers jours de la Vème République (1958), tout n’est que mélange des genres et dissimulation quand il s’agit de la « première dame ». L’opacité est la règle, la dissimulation est totale. Ni contrôle, ni clarté des règles.

Loin de vouloir institutionnaliser celle que les Français n’ont pas élu, Emmanuel Macron entendait mettre fin au privilège du non-dit dont les « premières dames » ont jusqu’ici bénéficié.

L’intention n’était pas d’établir une sorte de dynastie conjugale et républicaine à la tête de l’État, encore moins de doter le conjoint d’un statut à part entière, pas plus que de reconnaître l’existence d’une « première dame », ce qui serait un non-sens démocratique. Et c’est pourquoi je prends la précaution d’utiliser les guillemets.

L’intention était beaucoup plus simple et même saine : poser un cadre et des règles pour conjurer le non-droit, renforcer la transparence et la probité au sommet de l’État, celles-là même que prétendent défendre les signataires d’une pétition foudroyante, comme seul Internet sait en créer l’étincelle pâle.

Et voilà comment le débat public est détourné de son objet à l’heure des « fake news », ces fausses vérités qu’enfourchent et dont se délectent si aisément les spécialistes de la désinformation.

Photo : Thibault Camus/AFP

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